Son climat est plus clément que le nord du pays et la verdure plus abondante. C’est la capitale du pays Lobi.
Crée le 21 décembre 1990, le musée occupe 492 m².
Le musée est situé sur une des trois collines que compte la ville de Gaoua : la « colline du pouvoir », à côté du gouvernorat de la région du Sud-ouest. C’est un conservatoire de type ethnographique appelé « musée des civilisations du Sud-ouest » au regard de toute la richesse qu’il contient quant à la découverte du peuple lobi.
C’est un bâtiment de type colonial qui abrite le musée des civilisations du Sud-ouest. Il a vu le jour grâce à l’engagement passionné de Mlle Madeleine Père assistante sociale à Gaoua depuis 1964, docteur en ethnologie et auteur d’une thèse d’état sur les Lobi. Le musée des civilisations du Sud-Ouest regroupe plusieurs entités : le musée proprement dit qui abrite les locaux administratifs, les réserves et les salles d’exposition consacrées à l’histoire, aux arts et aux traditions des peuples du Sud-Ouest et un échantillon de l’habitat traditionnel du peuple lobi et gan.
Organisés en collections structurées, les différentes salles d’exposition présentent un ensemble très varié d’objets d’intérêt ethnologique, en bois, en métal, en terre cuite et crue. Ce sont pour la plupart des poteries, des calebasses, des armes (arcs, flèches, carquois, fusils...), des objets de divination.
Le Lobi est un agriculteur, un chasseur, un éleveur mais avant tout, le Lobi est un guerrier. Une tradition semblable au système de vendetta a toujours entretenu une situation d’insécurité permanente et de tension entre les différents groupes ethniques et parfois à l’intérieur même d’un groupe. Pour toutes ces activités à haut risque, le Lobi fait appel systématiquement à l’art divinatoire. Il doit obligatoirement consulter un devin avant toute entreprise.
Le culte des fétiches et les pratiques divinatoires revêtent une importance capitale chez les Lobi : invulnérabilité à la guerre, protection contre les mauvais sorts, fécondité... L’autel des anciens combattants prouve, s’il en était besoin, que ces pratiques cultuelles sont toujours très vivantes et ne se limitent pas aux manifestations de la vie quotidienne et traditionnelle, mais peuvent intervenir sur des évènements liés à l’histoire récente ou même à l’actualité.
BP 24 Gaoua Tél : (+226) 20 90 01 69 | 70 61 74 09